Naples est une ville où le chaos est la bande-son permanente. De l’aube à - et surtout - très tard dans la nuit, le rugissement des scooters se mêle, aux sirènes et aux éclats de voix qui jaillissent des fenêtres. Dans les ruelles étroites, les klaxons s’imposent comme un langage à part entière, et la circulation obéit à des règles que seuls les locaux comprennent, même si la police est très présente, sans jamais intervenir. Le bruit ne s’interrompt jamais et crée une atmosphère électrique et étouffante.
Le chaos n’est pas seulement sonore ou visuel : les façades baroques délabrées cohabitent avec des immeubles rénovés, les poubelles débordent à quelques mètres des vitrines élégantes, et les fresques religieuses côtoient des graffitis explicites. Ce désordre semble être une composante importante de l'identité de la ville.
Je repense à Gommora, de Roberto Saviano, dont lecture m'avait laissé un arrière-goût amer.
Il y a heureusement de magnifiques endroits et la ville est chargée d'une histoire qui se lit en déambulant dans les différents quartiers.
Le culte voué à Diego Maradona est incroyable et sa figure est omniprésente partout (fresques murales, T-shirts, écharpes..).
Aux alentours de Naples, visite de Pompei : intéressant et très grand. Après 3 heures à zigzager entre les groupes de visiteurs suivant leurs guides, je prends de l'altitude pour monter sur le Vésuve. Des fumerolles s'échappent de la roche par endroits et la vue sur le Golfe de Naples et le sud de Salerne est impressionnante.
Le lendemain, un jour entier dédié à visiter la côte amalfitaine, en rejoignant d'abord Salerne en train puis en empruntant le bus jusqu'à Amalfi. Route impressionnante, très étroite, toute en lacets et aggripée aux falaises. 44 arrêts sur un trajet de 1 heure 30. Par chance, notre chauffeur était impressionnant et a maîtrisé de nombreux croisements critiques.
De Amalfi, bateau pour contourner la péninsule en passant près de Capri, et rejoindre Naples en fin d'après-midi. Région tout simplement magnifique.